Catégorie : mardi

le soin

Pour cette émission du mois de mars, on tente d’attraper tant bien que mal cette savonnette cosmique qu’est le Soin. A l’aide des mots des autres et des nôtres, on en cerne les contours, on plonge dans ces multiples facettes pour saisir en quoi prendre soin est un enjeu révolutionnaire et anticapitaliste de notre époque.

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histoires, récits et narrations #1

une deuxième émission et déjà on aborde rien de moins que le sujet central de l’univers – les histoires, récits et narrations. Première partie dont la seconde vous sera partagée en mars. Pour ce mois ci, on se raconte comment un récit peut changer une vie, un bout d’intime quand l’enfance se scinde en histoires contradictoires, et comment le storytelling nous vend la réalisation de rêves que l’on a même pas encore rêvé ou pire, qui sont nos enfaîte nos cauchemars…

pomme de terre

… j’avais un peu disparu parce que j’essaie, depuis quelques temps, de refaire des choses avec d’autres personnes. sacré défi parfois.

mais je pense à ce blog tous les jours, peut-être plusieurs fois par jour, comme à une manière à la fois de me ré-ancrer dans mes pratiques, de faire de la place, dans ma vie, pour ce qui me meut, et à la fois de ne pas être que dans le repli, mais de partager avec vous ce qui fait le cœur de ma vie…

voici donc une nouvelle forme de partage – des émissions. ça ne m’excite pas énormément de partager avec vous le produit fini, mais en attendant de trouver comment faire autrement…

Une première émission sous le signe radieux de la patate. Elle nous raconte son lien avec les peuples sans état, nous murmure les forces émancipatrices de nos échecs, et nous interpelle sur notre rapport au corps.

l’insistance d’un possible

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c’est la grande aventure !

plutôt que de tirer un exemplaire à la fois quand une commande arrive – avec des délais jusqu’à un an et demi, et la pression qui s’ensuit, et le manque de disponibilité mentale pour creuser d’autres thèmes et, par exemple, terminer d’autres textes et éditions… – plutôt donc que de fabriquer les exemplaires au compte-goutte, hop, voilà l’assemblage et le pliage réalisés pour 5 exemplaires d’un coup !

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… l’assemblage, le pliage et la reliure !

(voilà un petit stock prêt à partir – ô joie !)

micro-éditions, le retour !

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ouiiiii ! un mardiiii ! dans le déni sans doute des questions matérielles les plus urgentes, enfin une belle journée de micro-édition !

… étrange comme c’est parfois quand il n’y aurait le temps pour rien que c’est précisément le bon moment pour fignoler, modifier, reprendre, améliorer… comme parfois, quand l’urgence se fait trop forte, soudain le temps de l’attention, de la considération, s’impose…

je me demande bien où je vais dormir quand je serai à ce festival de poésie, mais en attendant j’ai passé une aussi belle journée qu’il était possible, et je vais être à même d’emmener avec moi quelques travaux – et peut-être même une nouveauté ! ah, qu’il est bon d’avoir une raison de finir, de clore, qu’il est bon de présenter, de partager son travail… que la vie est belle, parfois :)

J’ai des forêts

… à nouveau, l’immense joie d’accompagner un texte vers sa forme papier. Cette fois-ci, il s’agit d’un poème que ses fans attendent depuis 2 ans et quelques : J’ai des forêts, de constance dumotier-khripounoff.

Cette microédition, d’une précision et d’une délicatesse salvatrices, nous invite à prendre le temps de la nuance, nous rappelle qu’on peut aborder le complexe, le multiple, avec simplicité.

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Pour ce faire, l’autrice nous transporte – mine de rien – dans un espace puissamment défini, et défini (c’est ma lecture) par les relations qui s’y tissent.

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Au fil des pages, son écriture précise et espiègle nous entraîne

les signes,

les silences,

les mots, dans leur matérialité organique et grammaticale,

nous invitent.

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comme dans une partie de cache-cache, on se met à l’écoute,

on tend l’oreille,

on scrute…

sensations

souvenirs

réflexions

au détour d’une page, des échos se font sentir,

d’infimes variations se font jour

– on reconnaît.

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c’est un tour de force d’une grande délicatesse que d’approfondir le rapport à soi

– matériel et imaginaire –

jusqu’à le faire entrer en résonance.

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Et c’est bien ce qui se joue au cœur de ces feuilles bruissantes d’audaces typographiques, où se déploie une singulière manière de faire commun et une grande générosité

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format 9,5 x 14 cm (A6 horizontal), 32 pages, 5,50€

pour toute commande ou question, jaidesforets@riseup.net

à l’affût des interfaces

hop… avec un jour de retard et juste avant la nuit : un exemplaire relié main de « à l’affût des interfaces » – et pour une fois : aucune erreur gravissime, aucun exemplaire raté…

c’est des moments comme celui-là qui donnent la force de s’accrocher quand ça rate 6 fois d’affilée !

… parce que rater 6 fois, ça permet de se bricoler des outils sur mesure et de rédiger un petit protocole – ouh miam miam un petit protocole :)

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ah oui, l’autre nom de ce livre, c’est interstices… :) c’est que je crois que les interfaces vers un monde vivable, elles seraient de l’ordre du ténu, de l’entre-deux, du chemin, de l’attentif (plutôt que de l’ordre du bloc)

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ici le lien pour voir ce dont il s’agit…

il n’est pas une histoire…

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Oh ouiii ! Joie des retrouvailles avec les micro-éditions du mardi <3

… Cette fois-ci, c’est grâce à une amie que j’ai remis la main sur cette édition : initialement, je n’en avais imprimé que trois exemplaires avant que mon ordi ne plante et que j’aie bien d’autres choses à penser… Le fichier avait fini dans un recoin de sauvegarde informatique, et serait resté oublié si elle ne m’en avait pas reparlé… Quand on dit que les livres naissent dans le regard de leurs lecteur.ices !

Le voilà réimprimé, sur papier joli : un Lin de chez Era, en 80g. Ce papier a pour caractéristique (hormis sa couleur parfaite), d’être assez étrange dans sa mémoire du toucher : c’est toute une aventure à plier, mais très adéquat pour une micro-édition qui évoque, entre autres, un rapport au monde marqué par l’intensité… et puis je me demande ce que ça va donner au fil des jours et des lectures…

Rha ! Joies de la micro-édition !

ténus

… enfin cette série prend forme !

Le tout premier (parfois on entend la fêlure), date de 2018, à l’occasion d’un travail sur les états modifiés de conscience. Mon hypothèse (/ressenti) était que quand on est un peu sensible, tout modifie la conscience, et j’avais donc fait toute une série de livrets à ce sujet, dans différents tons (descriptif, cuistre, démonstratif, narratif, poétique…). Un seul d’entre eux me semblait dessiner une piste qui m’intéressait – je n’ai donc diffusé que celui-là.

Deux ans plus tard environ, on m’a demandé s’il serait possible de faire un coffret, une série à ce format. Je n’allais pas reprendre les anciens livrets. C’est donc à cette occasion que d’autres textes ont trouvé leur forme.

La demande était d’en faire 5 (à temps pour offrir), mais maintenant que c’est fait, je pense que je vais continuer sur cette piste – j’aime beaucoup leur forme, qui me semble à la fois accessible (peu implicante du fait de sa taille) et exigeante (du fait même de cette parcimonie, tout déséquilibre sauterait aux yeux).

tout ça pour rappeler combien les commandes, les engagements, les encouragements peuvent être moteurs de création…

seul avec son travail, il est difficile parfois de faire la différence entre faire ce qu’on a à faire / travailler quelque chose qui importe vraiment / faire de la recherche et juste se laisser glisser dans l’inadaptation / devenir un peu fou / complètement perché… (non ? ça vous fait pas ça, à vous ?)

d’où l’importance de ne pas abandonner les cadres de création (commandes, engagements, occasions d’élaborations et de présentations) aux grands acteurs du marché et des institutions… je continue de rêver à une structure de soutien mutuel à la recherche et création, une structure où nous prendrions soin ensemble de ces chemins puissants et fragiles que nous dessinons… une sorte de… oui… de biotope, mais heu… immatériel, ‘voyez :)

en attendant : courage ! lâchez pas l’affaire ! la justesse des formes, ça compte !